1 – LA DÉFENSE ET L’AFFIRMATION DE NOS DROITS ANCESTRAUX, TERRITORIAUX ET ISSUS DE TRAITÉS

En tout premier lieu, comme nous l’ont enseigné nos ancêtres, je continue de croire que l’unité et la solidarité entre toutes les Premières Nations représentent le meilleur gage de succès dans l’atteinte de nos objectifs communs. Dans cet esprit, nous reconnaissons que toute Nation a droit à un territoire et le nôtre, c’est le Nionwentsïo !

Nous sommes tous conscients du sérieux de l’exercice entrepris et de l’extrême importance que revêt la reconnaissance officielle de nos droits sur notre territoire pour y exercer nos traditions, notre culture, notre développement social et économique, de même que pour l’atteinte de notre autodétermination.

En 2004, les gouvernements fédéral et provincial signaient, à notre insu, une entente de principe (EPOG) avec quatre communautés en processus de revendication territoriale globale, tout en leur concédant injustement une grande partie de notre territoire national, incluant notre propre village de Wendake. Devant cette politique colonialiste qui vise la division de nos peuples, notre Nation était reléguée au dernier rang sur son propre territoire; nos camps risquaient d’être taxés ou débâtis, les gouvernements et les multinationales développaient notre territoire sans notre consentement, nos chasseurs, pêcheurs, trappeurs et cueilleurs n’avaient plus de protection dans l’exercice de leurs activités traditionnelles et, pire encore, nous en étions rendus à demander la permission aux signataires de l’EPOG pour pouvoir agrandir notre communauté.

Sous mon leadership, nous avons remis les pendules à l’heure et, avec la fermeté et la diplomatie qui nous caractérisent, nous avons appliqué avec force et détermination, les termes du Traité Huron-Britannique de 1760 pour garantir nos droits, une fois pour toutes. La Nation huronne-wendat est devenue incontournable sur son territoire et ne peut désormais plus être ignorée.

  1. En premier lieu, nous affirmons nos droits déjà reconnus et protégés par le Traité Huron-Britannique de 1760, nous ne les revendiquons pas ! C’est la raison pour laquelle, d’entrée de jeu, le « Bureau des revendications » a été renommé « Bureau du Nionwentsïo ».
  2. Nous avons rencontré et demandé aux plus hauts représentants du gouvernement fédéral, notre cosignataire et partenaire de Traité, de retirer notre territoire des discussions portant sur l’EPOG : leur réponse a été de mettre en doute notre Traité !
  3. Nous avons adressé nos préoccupations aux signataires de l’EPOG, leur demandant respectueusement de retirer le Nionwentsïo de leur processus de revendication. Mais ils nous ont imposé trois conditions avant toute rencontre : 1) reconnaître que nous étions des réfugiés et des immigrés sur leur territoire, 2) convenir que le territoire traditionnel fréquenté par nos ancêtres se situait seulement aux environs de Wendake (Lorette) et 3) l’obligation d’imposer à nos membres un moratoire sur la construction de camps. Pour les représentants politiques, signataires de l’EPOG, malgré l’arrêt Sioui rendu par le plus haut tribunal du pays, notre traité est considéré comme un sauf-conduit sans véritable valeur, répudiant ainsi les enseignements unanimes de la Cour suprême.
  4. Nous avons alors soumis notre requête devant la Cour fédérale en avril 2009.
  5. En parallèle, plusieurs démarches ont été entreprises telles que des pressions politiques soutenues, des rencontres ministérielles, des entrevues avec les médias, des alliances stratégiques avec le monde municipal, la médiation de la juge Otis et l’intervention du juge Gomery qui a signé un rapport accablant en faveur de nos arguments.
  6. Ces démarches incessantes ont finalement forcé, en 2011, les gouvernements fédéral et provincial à reconnaître officiellement notre Traité et la création d’une table centrale tripartite dans le but de tenter de régler hors cour le litige devant la Cour fédérale.  
  7. Les rencontres et les échanges à cette table centrale se sont terminés sans véritable démonstration d’intentions réelles positives des gouvernements, probablement trop préoccupés par intérêt politique et leur image publique qui aurait souffert de devoir admettre publiquement l’erreur commise en 2004, celle d’avoir inclus unilatéralement notre territoire dans l’EPOG sans aucune base juridique et historique.
  8. Devant une telle position des gouvernements et l’intransigeance des communautés signataires de l’EPOG de retirer notre territoire de leur revendication globale, nous avons poursuivi nos démarches devant la Cour fédérale. Les plaidoiries, tenues à l’été 2014, ont duré quatre jours. Nos arguments étaient introduits par Me Peter W. Hutchins, qui a défendu et remporté la cause dans le cadre de l’arrêt Sioui à la Cour suprême en 1990. J’ai personnellement assisté à ces journées de plaidoiries, au terme desquelles j’étais plus que fier de la performance de nos procureurs et de la force de nos arguments.
  9. Le jugement favorable pour notre Nation est arrivé en décembre 2014. Le jugement a confirmé ce que nous savions déjà : que le gouvernement fédéral avait agi avec mauvaise foi et avec déshonneur en signant l’EPOG, en 2004, qui englobe la majeure partie du Nionwentsïo. En somme, la Cour fédérale a confirmé que l’EPOG avait été conclue en violation des droits et du territoire de la Nation huronne-wendat, que la situation devait être corrigée et elle a ordonné la tenue de discussions sérieuses et approfondies entre toutes les parties, cette fois.
  10. Nous avons également mis à jour et complété de façon extensive nos recherches historiques et anthropologiques, incluant la tradition et la perspective huronne-wendat. Les résultats viennent clairement appuyer et confirmer notre position quant à nos droits à notre territoire coutumier et à l’absence de preuve pour justifier l’inclusion du Nionwentsïo dans l’EPOG.
  11. Depuis le jugement de décembre 2014, nous menons des discussions serrées et de bonne foi avec le gouvernement fédéral ; toutefois, le processus ordonné par la Cour se révèle décevant, nous forçant à envisager sérieusement la possibilité de devoir de nouveau recourir à l’aide des tribunaux devant la menace imminente de la signature finale de l’EPOG englobant le Nionwentsïo.

Le travail doit donc se poursuivre sans interruption afin de protéger définitivement notre territoire et l’exercice de nos coutumes pour les prochaines générations. Il est grand temps que l’erreur commise en 2004 soit reconnue au grand jour et qu’elle soit rectifiée. Une entente finale ne peut être conclue sur notre territoire sans notre consentement explicite.

Mon engagement au cours du prochain mandat

  • Je m’engage à poursuivre notre mission et ainsi garantir à tous nos membres notre pleine intégrité territoriale sur le Nionwentsïo Nous allons faire respecter les termes du Traité Huron-Britannique de 1760 et apporter la paix d’esprit à tous nos occupants du territoire et propriétaires de camps, actuels et futurs. Notre attachement et la relation spirituelle qui nous lie à notre territoire sont et demeureront toujours notre seule source de motivation.

En 2009, avant le dépôt de la procédure judiciaire, le Canada niait l’existence même de notre Traité et nous proposait, sans autre solution, de déposer à notre tour, une revendication territoriale globale. Les Hurons-Wendat n’étaient ni écoutés, ni respectés, et notre Traité avait en apparence été enterré par le Canada et le Québec. Depuis, tant de travail a été accompli, même s’il reste encore beaucoup à faire. Je maîtrise à fond le dossier et je possède l’expérience pour compléter le travail. Notre territoire n’est pas à vendre. Si les communautés voisines souhaitent signer une convention de revendication finale et porter atteinte à leurs droits originaux sur leur propre territoire, nous respecterons leur décision, mais qu’ils excluent le nôtre de leur revendication. Notre cause est juste et noble.

 Vous pouvez compter sur moi et sur mon dévouement plein et entier car cette mission est et restera le cheval de bataille principal de mon implication politique. Nous sommes toutes et tous unis autour d’une seule et même cause, la protection de nos droits et de notre territoire coutumier. Nous marchons dans les traces de nos ancêtres.

À partir du Traité Huron-Britannique de 1760, dont la validité juridique et l’application territoriale qu’il garantit ont été reconnues officiellement par un jugement unanime de la Cour suprême en 1990, confirmant par le fait même sa protection constitutionnelle, nous avons créé des rapports de force sans précédent avec les différentes instances gouvernementales, les organismes publics et les autres Premières Nations voisines. Sous mon leadership, nous nous comportons en tant que premier occupant et véritable propriétaire de notre territoire coutumier, nous exerçons nos droits librement dans le respect de l’environnement et nous bénéficions maintenant de retombées économiques significatives découlant directement du travail accompli pour faire valoir l’ensemble de nos droits issus de traité.

Les réalisations sous mon leadership

Le Tourilli
À mon arrivée en poste en 2008, j’y ai retrouvé un territoire abandonné, des infrastructures dilapidées dans des ventes de feu ou tout simplement pillées et saccagées. L’image collective de la Nation huronne-wendat en avait pris un coup ! Sous mon leadership, nous avons repris des mains de la Sépaq le secteur Tourilli durement négocié en 1987 et l’avons confié à un jeune gestionnaire huron-wendat. Le secteur est aujourd’hui très rentable et nous y développons des initiatives prometteuses en étroite collaboration avec notre gestionnaire. Nous avons réalisé un succès de ce projet national.

Investissement de 43,75 millions de dollars dans le parc éolien de la Rivière-du-Moulin (Énergie de France)

Dans la foulée des efforts déployés depuis 2009 pour affirmer et défendre le Traité Huron-Britannique, le CNHW a réussi à s’imposer sur le Nionwentsïo et à se tailler une place de choix en devenant partenaire dans le plus gros parc éolien en Amérique du Nord. Débutées en 2012, d’importantes discussions avec le promoteur Énergie de France et sa filiale canadienne (EDF EN CANADA) ont mené à la conclusion d’une convention d’implantation du parc éolien, signée avec la Nation huronne-wendat en février 2014. Cette convention d’implantation confère d’abord à notre Nation le droit de recevoir des redevances de 446 250 $ par année durent une période de 20 ans pour un total de redevances de 8,9 millions de dollars. La convention prévoyait également la possibilité pour la Nation d’acquérir 5% de part indivise du parc éolien pour une somme de 43,75 millions de dollars. Après avoir complété toutes les analyses et les études requises, les élus de la Nation huronne-wendat ont autorisé la transaction le 16 mai 2016. Officiellement, le CNHW est devenu propriétaire du parc éolien à hauteur de 5% en date du 8 août 2016. Cette participation dans le projet va générer dans les coffres du CNHW des entrées nettes d’argent de 13 millions de dollars sur 20 ans. Le CNHW empochera donc des retombées économiques avoisinant au total 22 millions de dollars au cours des prochaines années. Non seulement, à lui seul, ce projet est un succès au plan économique, mais il représente également un geste d’affirmation politique sans précédent sur le Nionwentsïo et constitue une preuve indéniable du succès de la stratégie actuelle de défense du territoire et du traité, justifiant pleinement le niveau des ressources financières qui y sont consacrées.

Entente-cadre entre l’Université Laval et la Nation huronne-wendat

Décembre prochain marquera le 3e anniversaire de la signature d’une entente-cadre entre l’Université Laval et la Nation huronne-wendat. Cette convention représente le désir de collaborer étroitement et de développer des partenariats fructueux touchant de multiples domaines. En fait, les niveaux de coopération s’adressent à tout domaine d’expertise jugé d’intérêt mutuel par les deux partenaires.

Depuis, nous avons disposé de la collaboration de chercheurs et d’étudiants dans différents projets reliés à la foresterie, la biologie, l’archéologie, l’histoire et l’anthropologie, en plus de former nos propres étudiants et nos ressources humaines au moyen de cette coopération sans précédent.

En guise d’exemple de succès, je souhaite partager celui de l’école d’archéologie qui s’est déplacée dans la région du lac à Moïse de la réserve faunique des Laurentides. Pendant une semaine, les étudiants ont réalisé des fouilles à trois endroits préalablement identifiés à partir de nos sources historiques. Aux trois emplacements, des résultats renversants ont été découverts : un site historique, un site préhistorique, un ancien portage et encore d’autres découvertes qui témoignent de la présence millénaire de nos ancêtres en ces lieux. Pour l’archéologue en chef de l’expédition, cette semaine se classe parmi l’une des plus productives de sa carrière.

L’entente entre l’Université Laval et la Nation huronne-wendat vise aussi la mise en place d’un observatoire ayant pour but d’analyser la Nation huronne-wendat en utilisant les filtres de différentes disciplines universitaires, dans le but d’obtenir un portrait au niveau de son économie, son éducation, son histoire, sa santé, son modèle d’affaires, sa résilience, sa politique, sa diplomatie, etc.

Conséquemment, il sera possible de mieux comprendre les différents facteurs ayant contribué au succès de notre Nation et, d’autre part, identifier ceux ayant pu nuire à nos rêves et ambitions au fil des ans. Wendake est un modèle de prospérité au pays. L’observatoire servira notamment à dresser le portrait de cette réussite et exporter éventuellement les facteurs générateurs de richesse et de prospérité aux autres Premières Nations au pays pour qu’elles aussi puissent trouver des catalyseurs de réussite.

Ces exemples de collaboration témoignent de la volonté commune des deux parties de mettre en œuvre des projets mutuellement bénéfiques dans différents domaines.

Projet au Port de Québec – mise à jour des lignes directrices finales à l’intention du promoteur

Depuis mars 2015, de nombreuses rencontres ont eu lieu entre les représentants du CNHW et ceux du Port de Québec. Ces réunions, tant au niveau politique que technique, ont été initiées à partir du projet d’agrandissement du Port de Québec, nommément Beauport 2020.

Au plan technique, nous avons mis en place, avec nos professionnels du Bureau du Nionwentsïo et ceux du Port de Québec, une table de travail permanente visant à faciliter les échanges entre les deux parties. Ces discussions ont conduit à la réalisation de deux contrats. Le premier a pour objectif de recenser les activités contemporaines des Hurons-Wendat ainsi que les impacts potentiels que le projet de Beauport 2020 pourrait avoir sur la pratique d’activités traditionnelles dans ce secteur. Le deuxième a permis à nos ressources de participer à l’ensemble des inventaires de poissons réalisés pendant l’été 2016 dans ce secteur du fleuve St-Laurent.

Au niveau touristique, des discussions sont également en cours afin de concrétiser des projets de développement qui permettraient d’augmenter l’achalandage touristique sur le territoire de Wendake. La réalisation de la phase 3 de notre Carrefour artistique permettrait notamment de proposer aux milliers de croisiéristes qui accostent au Port de Québec de venir assister à une démonstration artistique à Wendake et de mettre à contribution nos artistes et professionnels de la mise en scène. 

Par ailleurs, les discussions se poursuivent au plan politique afin qu’une entente globale de partenariat se concrétise si justement l’agrandissement du Port de Québec était accepté par les différents paliers de gouvernement et, évidemment par nous.

Wendake Construction

Nous avons créé notre compagnie nationale de construction en 2011 dans le but de participer aux grands projets de développement sur notre territoire et former nos membres aux différents corps de métiers. Notre entreprise se spécialise dans divers travaux, notamment de génie civil et de voirie. Suite aux nombreux efforts déployés à l’époque dans le cadre de la consultation en lien avec le réaménagement de la route 175, nous avons obtenu un premier contrat d’une envergure de 16.5 millions de dollars en partenariat avec le ministère des Transports du Québec. Par la suite, en 2015 nous avons obtenu un deuxième contrat majeur de 5 millions de dollars pour le réaménagement d’une intersection à Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier. La formation de la main-d’œuvre et la participation des membres de la Nation aux projets constituent pour nous une condition essentielle. Depuis 2011, notre compagnie a participé à plusieurs autres projets, notamment celui de l’aménagement de la nouvelle sortie de Wendake, du nouveau Cercle de danses au Carrefour artistique, de l’agrandissement de notre station-service ainsi que l’aménagement de notre secteur résidentiel « Yarha ». D’autres opportunités intéressantes sont à prévoir dans un avenir rapproché.

Mes engagements au cours du prochain mandat

  • Je m’engage à utiliser le fruit du travail accompli et d’en faire bénéficier nos membres collectivement. En ce sens, je m’engage à utiliser les redevances découlant du projet éolien de Rivière-au-Moulin pour baisser de 1% le taux d’intérêt chargé à nos membres emprunteurs via le programme à l’habitation, et ce, dès le 1er avril 2017. Tout en préservant l’intégrité de notre programme d’habitation, et selon notre capacité financière, je continuerai à privilégier la réduction des taux d’intérêt.
  • Je m’engage à poursuivre notre approche d’affirmation de nos droits et pouvoir ainsi concrétiser d’autres partenariats avec différents utilisateurs et promoteurs sur notre territoire, dans le respect de nos valeurs et de notre Terre-Mère. Ces revenus autonomes vont servir à entreprendre d’autres démarches qui profiteront à tous nos membres, peu importe leur lieu de résidence.

Stratégie dans le dossier de la Seigneurie de Sillery

Chaque lutte que nous devons mener pour faire reconnaître une injustice via la politique fédérale sur les revendications particulières comporte son lot de défis. C’est une chose de faire reconnaître une injustice et c’en est une autre de négocier avec le gouvernement fédéral une entente de règlement satisfaisante.

Les réalisations sous mon leadership

Sous mon leadership, nous avons repris la revendication de Rockmont et réuni une équipe de travail multidisciplinaire menée par nos employés et nos procureurs hurons-wendat. Avant mon entrée en fonction, nous en étions rendus à la dernière chance de présenter notre revendication et de faire la démonstration de la vente illégale de Rockmont au début du XXe siècle. Aujourd’hui, nos documents sont solides, le travail bien fait et nos arguments fondés. Quelle fierté en 2013 de recevoir la confirmation que notre revendication était acceptée et que justice pouvait enfin être rendue. Ainsi, nous menons actuellement des négociations avec le fédéral en vue de convenir d’un règlement satisfaisant et, le cas échéant, il sera soumis à notre population par voie de référendum.

Mes engagements au cours du prochain mandat

  • Je m’engage à compléter le processus de négociation en vue d’un règlement de la revendication de Rockmont à notre entière satisfaction. Ce règlement sera soumis à l’ensemble de nos membres par voie de référendum et l’argent pourra servir à des fins de développement communautaire, en priorité pour le bien-être de nos aînés, nos jeunes et nos plus démunis.
  • Une fois le processus de règlement de Rockmont complété et réglé à notre satisfaction, je m’engage à poursuivre l’important dossier de la vente illégale de la Seigneurie de Sillery en réévaluant adéquatement la stratégie pour la protection de nos droits. Encore une fois, le gouvernement fédéral refuse de parler de la Seigneurie autrement que par le biais d’un dépôt d’une revendication dans le cadre de la politique sur les revendications particulières. Une telle approche est inacceptable puisque non seulement biaisée en faveur du Canada, mais en plus, elle ne répond pas à la nature de notre réclamation.
  • Comme nous l’avons fait notamment dans Rockmont, notre démarche sera rigoureuse, nous travaillerons avec professionnalisme afin d’identifier la meilleure façon d’avoir gain de cause ! Cette cause nous est trop chère et importante pour laisser le gouvernement fédéral décider unilatéralement des critères déterminants dans son succès.

La protection de nos droits, de nos intérêts et de notre richesse patrimoniale sur nos terres ancestrales dans le Wendake Sud a fait l’objet d’un travail soutenu et intense au cours des quatre dernières années. L’ampleur du dossier est impressionnante, la tâche est immense et ne fait que croître d’année en année. La priorité a été mise sur la protection de nos sites ancestraux, mais aussi sur la défense de nos droits, la reconnaissance de notre histoire et la promotion de la civilisation huronne-wendat comme peuple incontournable en cette partie de notre territoire ancestral appelé Ontario.

Les réalisations sous mon leadership

  • Nous avons conclu des ententes de protection de nos sites qui nous rapportent des revenus autonomes et sans condition, autofinançant le travail de notre équipe sans besoin d’investissement du Conseil.
  • Nous nous sommes dotés d’outils importants pour assurer notre représentation. Entre autres, une résolution sur la protection de nos sites a été adoptée par la table des Chefs du CNHW en juin 2015 et le Bureau du Nionwentsïo a développé un outil cartographique répertoriant tous nos sites patrimoniaux (anciens sites, villages et ossuaires) dans le Wendake Sud. Cet outil permet maintenant de surveiller l’ensemble du développement territorial pour s’assurer de négocier les mesures de protection, de préservation et de mise en valeur de nos vestiges ancestraux.
  • De nombreux projets en partenariat avec des compagnies et des ministères ontariens nous ont permis de prendre de plus en plus la place qui nous revient, de nous représenter de façon active et positive auprès des diverses instances politiques et administratives et des entreprises privées, toujours dans le respect et la diplomatie qui nous caractérisent. C’est grâce à notre vigilance soutenue depuis quatre ans auprès des divers promoteurs qui entament des projets risquant d’avoir des impacts sur certains de nos sites patrimoniaux que nous n’avons laissé aucun emplacement être détruit ou perturbé. C’est avec cette vision que j’entends poursuivre le travail entrepris.
  • De grands événements ont permis à la population de s’impliquer activement, par exemple lors du ré-enterrement de près de 1 800 de nos ancêtres en 2013 à Kleinburg, ou encore lors de la conférence de Midland en 2015. De nouvelles relations ont été établies avec des experts pour raconter l’histoire commune des Hurons-Wendat et des Iroquoiens du St-Laurent.
  • La Nation huronne-wendat était l’une des quatre Nations hôtes des Jeux Panaméricains de 2015 à Toronto, ce qui nous a permis d’avoir une fenêtre intercontinentale grandiose et de faire valoir notre culture et nos traditions, par la participation d’artistes wendat.
  • D’importantes avancées sont en cours, traduisant les théories en faits historiques établis. La Nation huronne-wendat est incontournable dans le Wendake Sud et le sera toujours. La priorité est maintenant de consolider ce travail et c’est ce que je m’engage à faire pour les quatre prochaines années :

Mes engagements au cours du prochain mandat

  • Poursuivre les démarches pour faire reconnaître une terre de réserve selon l’article 91 (24) dans le Wendake Sud en Ontario.
  • Maintenir et augmenter le nombre d’emplois saisonniers pour des surveillants hurons-wendat sur les chantiers faisant l’objet de recherches archéologiques (routes, ponts, terrains résidentiels et commerciaux, pipelines, chemins de fer, etc.).
  • Poursuivre les représentations politiques pour aiguiser le réflexe des autorités gouvernementales et municipales ontariennes, ainsi que le fédéral, afin qu’ils consultent systématiquement la Nation huronne-wendat sur tout projet de planification et de développement territorial dans le Wendake Sud.
  • Intensifier les recherches historiques en collaboration avec les experts (anthropologues, historiens, archéologues, etc.) pour confirmer la thèse du même lien de sang avec les Iroquoiens du St-Laurent, de Stadakona à Toronto.
  • Poursuivre les démarches avec le ministère de la Culture de l’Ontario, des musées et des archéologues ontariens pour rapatrier et ré-enterrer les ossements de nos ancêtres qui ont été excavés et entreposés depuis de trop nombreuses années.
  • Travailler de concert avec la Maison Longue Akiawenrak et nos frères et sœurs Wyandot pour organiser et procéder aux ré-enterrements selon les rites funéraires respectueux de la mémoire de nos ancêtres hurons-wendat.
  • Mettre en valeur nos sites ancestraux par le biais de divers projets de toponymie, culturels et artistiques, selon les demandes des municipalités, des villes, des parcs, des autres Premières Nations locales, des promoteurs privés ou d’entreprises d’envergure, en collaboration avec le secteur Culture et Patrimoine.
  • Impliquer nos artisans et artistes dans certains projets demandant une contribution artistique.
  • Maintenir les relations diplomatiques avec Six Nations of the Grand River, Mississaugas of the New Credit et les autres Premières Nations locales qui vivent sur nos terres ancestrales.
  • Fusionner le dossier Wendake Sud au dossier territorial global de la Nation, notre territoire incluant la vallée du St-Laurent. Nos démarches territoriales se doivent de reconnaître l’ensemble du Nionwentsïo, sans égard aux frontières imposées par la colonisation européenne.